Bon, on ne va pas se mentir, les jeunes parents ne sont pas des êtres humains comme les autres. Tout d’abord parce qu’ils sont, pour la plupart, fatigués et qu’ils nagent dans un petit cocon de bonheur.
Nous (parce que j’en fais parti) avons d’ailleurs très facilement tendance à étaler notre bonheur à la face du monde. Branchez-nous sur le sujet enfant et on vous déroule toutes les dernières prouesses de nos petites têtes blondes.
Mais, rapidement, le principe de réalité fait son come back. Doucement… comme le serpent perfide se faufile dans les draps de votre lit pendant que vous dormez du sommeil du juste. Et là, le jeune parent prend conscience que, certes, avoir un enfant c’est formidable, mais que ça implique certains sacrifices qui sont plus ou moins facile à accepter.
Par conséquent, chers non-parents, ou cher parents expérimentés, il y a certaines choses qu’il vaut mieux ne pas dire à un jeune parent, faute de quoi, dans le meilleur des cas, vous nourrirez chez lui une aigreur tenace, et dans les pires situations, vous risquez de le transformer en bête furieuse, de type Godzilla. Heureusement, je suis là pour vous éviter le pire.
Ah oui, j’avais oublié, au départ c’est mignon… Après tu vas voir, c’est l’enfer !
Quoi ?! C’est pire après ? Oui, bon, peut-être, mais chaque chose en son temps. Alors, bon, laissez aux jeunes parents la lumière d’espoir au bout du tunnel. Laissez-nous croire que nos enfants seront hyper sages, qu’ils rangeront leur chambre, qu’ils aimeront le bain, qu’ils respecteront notre autorité sans chouiner et qu’ils seront sages à l’école. On se berce d’illusions… mais ça permet de tenir au jour le jour !
Tiens, tu avais remarqué cette rougeur/boule/détail sur ton bébé ?
Oh putain, un cancer du bulbe rachidien ! Les jeunes parents sont hypocondriaques. Pour eux, rien n’est normal, ni bénin. C’est tout de suite une maladie grave, ou une déformation congénitale incurable. Si vous voulez vraiment faire remarquer à un jeune parent qu’il y a un petit détail intéressant sur son enfant, essayez la méthode douce. Non, à la réflexion, ça ne marchera pas non plus. Ne dites simplement rien !
Corollaire de la situation précédente : Ah, au fait, concernant cette petite boule dans son cou, je suis allé voir sur internet et j’ai vu que ça pourrait être une maladie exotique hyper rare et absolument incurable, ou tout simplement un petit bouton qui sera parti dans 3 jours.
Ai-je réellement besoin de vous dire à quelle pathologie le jeune parent offrira ses pensées crédules ? Oui, la pire. Et même s’il fait bonne figure en disant « oh, bah c’est sûrement rien » vous aurez semé en lui le germe du doute… Seul un spécialiste compétent, c’est-à-dire le pédiatre, pourra alors calmer la montée d’angoisse de ce jeune parent affolé.
Tiens, on t’a pas vu samedi dernier chez Josette. T’étais pas invité ?
Non, j’étais pas au courant. En fait, je ne suis plus au courant de rien, mais de toute façon je m’en fous, je serais pas venu. Voilà. Elles sont nulles les soirées chez Josette, et j’aime pas les gens.
Variante : Ah bah de toute façon, on te propose pas d’aller boire un verre, parce que tu dois pas avoir le temps, non ?
Ça, c’est le cercle vicieux. Effectivement, on a moins de temps à consacrer aux copains, du coup, eux-mêmes se disent qu’on a encore moins de temps et qu’ils ne veulent pas déranger. Donc, on n’est plus sollicité, donc, on ne sort plus du tout et on donne l’impression qu’on a encore encore moins de temps… Un conseil, ne présumez de rien. Demandez au jeune parent s’il veut sortir, une fois de temps en temps il doit pouvoir s’arranger et puis, il ne demande que ça de sortir… pour pouvoir s’aérer la tête, ne plus devoir changer les couches… et pouvoir parler à qui veut l’entendre comme son enfant est formidable !
Oh, t’a vu le dernier film/pièce de théâtre/exposition à la mode ?
Attends, tu veux dire qu’il y a une vie en dehors de la maison ? Bon, ok, j’exagère, mais les loisirs des jeunes parents sont généralement plus orientés vers les parcs et autres balades. Moi, le cinéma, je ne suis plus tellement sûr de savoir ce que c’est.
Le meilleur pour la fin : Cet été, avec ma copine, on part 1 mois à l’autre bout du monde. Ça va être mortel ! On part à l’arrache, on avisera sur place, mais on va se faire des purs hôtels, des grosses balades, des restos de ouf !
Ah ouais ? Tu… euh… Tu penses que pourrais m’emmener ? Discrètement quoi. On dira que je me suis fait enlevé à la sortie du boulot… Pitié ? Non, bon parce que moi je crois que mes prochaines vacances, ça sera dans un rayon de 100 kilomètres de la maison au cas où on ai oublié un truc, et puis ben on va louer une maison et on restera sur place quoi. Non, mais, la Picardie c’est très sympa aussi. Ouais, c’est ça voilà, comme tu dis, ça va être… mortel.
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